Espérer le meilleur, vous préparer au pire

Valérie MASSON-DELMOTTE

Valérie Masson-Delmotte fait partie des dix personnalités qui, selon la revue scientifique Nature, ont le plus compté en 2018. C’est la seule Française… Elle incarne le brillant parcours d’une chercheuse — également lauréate de la médaille d’argent du CNRS 2019 — dont l’expertise sur le réchauffement climatique est écoutée sur les scènes nationale et internationale.

En décembre 2018, la célèbre revue scientifique Nature l’a classée dans sa liste des dix personnalités qui ont le plus compté en 2018. Son mérite : avoir mené à bien la rédaction d’un rapport sur les conséquences d’un réchauffement climatique limité à 1,5 °C, en agrégeant plus de six mille publications sur le sujet en un an et demi.

Une force naturelle… de travail.

Sa capacité de travail, en cumulant à 47 ans les fonctions de maman, de directrice de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), de hautes responsabilités au sein du GIEC et en étant membre du tout nouveau Haut Conseil pour le climat… est proprement hallucinante.

Écrire pour les adultes et les enfants…

Depuis 2003, après des missions dans les pôles, cette originaire de Nancy a coécrit une dizaine de livres pour la jeunesse et pour les adultes sur le climat, le réchauffement de notre planète ou encore le Groenland.

Pour faire partager son savoir, la climatologue se rend dans des classes, participe à des émissions de radio, assiste même à des rencontres dans des centres commerciaux. « Et elle le fait très bien, se réjouit Jean Jouzel. Elle est à la fois extrêmement brillante et très simple dans sa façon de parler, très posée. »

Réchauffement et conséquences

Valérie Masson-Delmotte a découvert l’existence des rapports du GIEC pendant sa thèse alors qu’elle cherchait des informations sur l’évolution du climat en Europe.

Au fil des années, elle s’est de plus en plus investie dans les travaux du groupe. Après avoir participé comme auteur au quatrième rapport, Valérie Masson-Delmotte est nommée responsable du chapitre concernant l’évolution des climats passés dans le cinquième rapport, puis est élue coprésidente du groupe 1 du sixième rapport, à paraître en 2021.

Une tornade de travail !

C’est d’ailleurs pour un rapport spécial commandé en 2015 lors de la COP21 et paru en octobre 2018, qu’elle a été honorée par la revue Nature. À travers elle, c’est le travail collectif des coprésidents des trois groupes de travail et des quatre-vingt-onze auteurs de quarante pays différents et l’appui des unités de support technique qui sont récompensés, aime-t-elle dire très modestement… Mais personne n’est dupe : Valérie Masson-Delmotte est bien une tornade de travail ! Une personnalité admirable, un modèle pour toutes les générations et pour la science de notre pays.

Selon nous, elle incarne avec humilité et brio des centaines de milliers de chercheurs qui travaillent partout dans le monde pour le sauver justement…

Une vidéo limpide de Valérie Masson Delmotte

Nous vous conseillons de commander cet ouvrage remarquable chez votre libraire de quartier ou de village, ou bien de vous le faire livrer si vous n’en avez pas en cliquant sur la couverture :

Ce que nous admirons chez elle :

Valérie Masson Delmotte a été nommée Chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur en 2018, Prix Nobel avec Al Gore et le GIEC, et elle a  également tenu le rôle de lanceur d’alerte scientifique en démontant les intox des climato-sceptiques. Citoyenne engagée, elle a lancé différents appels d’importance et a obtenu la médaille d’argent du CNRS… C’est la « Wonder Woman » du climat !

Pour la COP21 en 2015, les États ont invité le GIEC à préparer un rapport spécial pour limiter à 1,5 °C le réchauffement planétaire. Approuvé par les délégués de tous les gouvernements, sur la base du travail de 91 auteurs de 40 pays, de l’analyse de 6 000 publications et de riches données scientifiques, en particulier celles issues des technologies spatiales, le GIEC met en évidence l’état des lieux du réchauffement dû aux activités humaines. Dommage que ses rapports ne soient pas traduits en français…

Changement climatique : chaque demi-degré, année et choix comptent…

Les conséquences d’un réchauffement d’un demi-degré ou de 1 degré Celsius ont un impact considérable sur nos modes de vie et nos sociétés. Nous ne nous en rendons pas compte.

Rappelons que seulement quatre degrés Celsius au niveau global sépare l’ère glaciaire de notre climat actuel…

Ainsi, limiter ce réchauffement nécessite de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’envisager des transformations combinant gestion des risques et adaptation, et de construire des transitions éthiques et justes.

Chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, Valérie Masson-Delmotte porte donc ses travaux sur l’évolution des climats et l’impact du réchauffement climatique. Docteur en Physique, elle participe à de nombreux projets nationaux et internationaux, et est depuis 2015 co-présidente du groupe de travail n°1 du Groupe GIEC.

Une voix posée, lucide et crédible dans le brouhaha collapsologique…

Comme elle le dit, la biodiversité est un moyen de nous en sortir… Le travail est immense car nous devons convaincre les hommes politiques, la société civile et les citoyens… La classe politique est toujours dans le  » C’est pas moi c’est lui : À quoi sert d’être vertueux si les Chinois ne font rien… » Et bien, essayons déjà d’être exemplaires, pour inspirer les autres, nous verrons après… Ceci d’autant que la France est responsable de l’une des plus grandes étendues de récifs de corail dans le monde, par exemple. Or, nous faisons assez peu de choses pour les protéger, hélas.

Des rapports du GIEC comme des modes d’emploi pour sauver le monde…

Nous voyons à travers ses interventions, que Valérie Masson-Delmotte a compris que l’enjeu ce sont les nouvelles générations, car les anciennes peuvent difficilement faire des sacrifices pour des catastrophes qu’elles ne connaîtront pas.

C’est hélas humain… Comme elle l’a dit devant la commission du Sénat, il faut mieux gérer les forêts, éviter les monocultures de masse… Elle souhaite que les rapports soient mieux diffusés, alors qu’ils ne sont toujours pas traduits dans leur intégralité en français… Le climat est à aborder dans toutes ces dimensions et il y a des bénéfices à agir maintenant. Nous devons par exemple réorienter des investissements, notamment en matière de santé publique ou de gestion de l’énergie. Les émissions de gaz à effets de serre avaient diminué en France depuis 1990, mais ils augmentent à nouveau depuis 2015. Nous sommes donc loin d’être les premiers de la classe…

Les solutions courageuses…

Comme le dit Valérie Masson-Delmotte l’avenir repose dans une agriculture résiliente, car il existe un lien direct entre alimentation, agriculture, santé et climat. En agissant sur la demande responsable, on obtient des bénéfices à très court terme sur la gestion de l’eau, la gestion des sols, la production des nitrates de l’élevage, les rejets de déchets…

Se pose aussi la gestion de l’orientation de l’épargne des Français… Faut-il continuer à investir dans le charbon ? Ou de l’industrie : l’émission de CO2 des voitures françaises dans leur ensemble repart à la hausse, car les consommateurs achètent des voitures de plus en plus lourdes… des SUV.

Il serait ainsi intelligent de jouer sur la fiscalité pour inciter la consommation responsable… C’est en Chine que l’on vend la moitié des voitures électriques du monde, donc ce ne sont pas forcément de mauvais élèves…

Sans parler de ce que nous pourrions faire pour généraliser l’usage du vélo, propre et excellent à l’usage pour le cœur des villes et des usagers…

Bref, les scientifiques apportent une vision très claire de ce qu’il faut faire à court terme pour s’en sortir à long terme et les changements demandés ne demanderaient par de trop gros sacrifices, au regard de notre mort à tous, mais du courage…

Le courage : peut-être la matière première qui se raréfie le plus de nos jours…

Une Marie Curie du Climat !

Comme elle, nous sommes consternés d’entendre des sénateurs jouer les impuissants, se justifier mollement sur le thème « Pourquoi faire des efforts si les autres n’en font pas… » ou bien  » Cette soudaine urgence climatique n’est-elle pas une forme d’hystérie ? « .

Autant de réflexions grotesques face de la part d’hommes puissants, – bien trop peu de femmes, ceci expliquant cela -, qui visiblement ne comprennent pas bien, ou ne veulent pas comprendre, la responsabilité politique, au sens premier, que la République leur a confiée concernant l’avenir…

C’est pourquoi nous louons la diplomatie de Valérie Masson-Delmotte qui leur rappelle que, depuis quarante ans, le GIEC les alerte et qu’ils n’ont presque rien fait (ce sont quelques entreprises publiques et beaucoup de privées qui ont changé la société, pas eux), ni en matière agricole, ni en matière énergétique, ni en matière fiscale, ni en matière d’aménagement pour les transports doux comme le vélo… Ainsi, si le courage devient une ressource rare, en revanche la veulerie, la corruption morale et l’incompétence de certains parlementaires en matière d’écologie, sautent aux yeux… Merci donc à Valérie Masson Delmotte de les remettre avec élégance devant la petitesse de leur bravoure et l’immensité de leur mauvaise foi… Nos Sénateurs seront responsables devant l’histoire, car tout est filmé ! Et nous pouvons encore caresser l’espoir qu’ils changent… 

Valérie Masson-Delmotte est une des dix personnalités mondiales à suivre pour connaître en temps réel la météo environnementale de notre planète : une personnalité d’excellence, une Marie Curie du climat !

Nous vous conseillons de commander cet ouvrage remarquable chez votre libraire de quartier ou de village, ou bien de vous le faire livrer si vous n’en avez pas en cliquant sur la couverture :

Recommended Posts