Espérer le meilleur, vous préparer au pire

Claire NOUVIAN

Crédit photo : © JOEL SAGET / AFP

Claire Nouvian est la maman des océans. La mère des mers… Une Jeanne d’Arc écologique qui a troqué l’épée et le bouclier pour la vérité et la justice.

Claire Nouvian a toute notre attention et devrait avoir la vôtre. C’est un modèle, un exemple, une héroïne moderne qui se bat pour l’avenir des écosystèmes marins :  nos mers, nos océans, nos cours d’eau et à travers eux l’avenir de notre planète.

Farouchement déterminée, c’est une passionnée faussement introvertie qui comme la plupart des personnes à haut potentiel ne supporte pas l’injustice qui frappe le monde vers lequel elle est tournée et retournée.

Claire Nouvian, dont voici le wikipedia, est une militante écologiste française, née le 19 mars 1974 à Bordeaux, ancienne journaliste, productrice, réalisatrice de documentaires animaliers et scientifiques.

En 2004, elle fonde l’association BLOOM dont elle est la présidente. Elle est l’auteure du livre Abysses et commissaire de l’exposition du même nom.

En 2018, elle cofonde le parti politique Place publique, avant de le quitter dès l’année suivante, probablement pour conserver une totale indépendance et préserver son intégrité de pensée.

A raison, car son combat est universel, il est de tous les camps : la justice et la vérité n’ont de parti que la défense du vivant sous toutes ses formes et se moquent bien de l’étiquette politique des animaux et des gens.

De quel bord politique sont les baleines, les sardines, les thons, le corail ou les singes ? La question est grotesque.

Nous pourrions vous parler longtemps de Claire Nouvian. Cependant, elle parle bien mieux de ses combats que nous. Alors, suivez là sur les réseaux sociaux, allez voir le site de Bloom, soutenez-les financièrement à la mesure de vos moyens.

Chaque euro versé sera bien utilisé pour financier des combats juridiques, des procès contre les pollueurs et les lois iniques, soutenir des combats sur le terrain…

D’autant que Claire Nouvian n’est pas tendre avec les manquements de notre pays en matière d’écologie. Les hypocrisies criminelles de certains dirigeants à l’égard du vivant, la bêtise sophiste de certains technocrates qui ne voient le monde que comme une feuille de tableur ou une feuille d’avancement pour leur plan de carrière…

La pêche industrielle est devenue une industrie du braconnage mondialisé et organisé tuant les océans et les pêcheurs vertueux. Obligeant même les populations les plus pauvres à se détourner de la pêche traditionnelle, après avoir été ruinées par les bateaux-usines pour se mettre au service d’organisations pirates et criminelles.

D’autant que sous l’effet du syndrome de l’île de Pâques, moins il y a de ressources et plus on les convoite avec une avidité et une stupidité suicidaires. L’Asie surtout, alors que c’est plutôt un continent de sagesse.

Comme Claire Nouvian nous pensons qu’il faut garder courage, car sinon nous ne serions pas des héros… Et ce dont la Terre a besoin c’est bien désormais de 8 milliards de héros…

Dans un monde de champions narcissiques qui ne pensent qu’à leurs performances nombrilistes, à leur égo et aux podiums médiatiques ou financiers, les héros comme elle sont capables d’abnégation et de sacrifice pour une cause qui les dépasse. Car c’est le socle de leur identité et de leur réalisation personnelle.

Or la cause pour laquelle elle se bat, à savoir la sauvegarde des écosystèmes aquatiques et d’une humanité éclairée, bienveillante et intelligente, est le fondement de toutes les causes.

Si nous ne savons pas tous ensemble préserver le vivant, nous disparaîtrons tous jusqu’au dernier quand la planète elle, renaîtra tôt ou tard en beauté, même si cela doit prendre quelques milliers d’années.

Sénèque aime nous rassurer en disant: « C’est quand on n’a plus d’espoir qu’il ne faut désespérer de rien ».

Comme nous vénérons le stoïque Sénèque, nous allons continuer à chercher la lumière dans le noir, la lumière de l’espoir avec Claire Nouvian.

Einstein lui nous mettait en garde d’une autre grande menace : « Il peut être possible de lutter séparément contre l’intolérance, la stupidité et le fanatisme, mais lorsqu’ils se rencontrent, il n’y a plus d’espoir. »

Voilà nos adversaires communs désignés dont il faut se préserver.

Nous savons donc ce qu’il nous reste à faire : chercher la vérité et défendre la justice en nous attaquant à la bêtise, à la méchanceté et aux faiblesses morales du pouvoir politique qui nourrissent la corruption. Car comme nous aimons à le penser il n’y a pas de démocratie sans justice ni de justice sans vérité.

Voilà de quoi nos démocraties sont malades, voilà pourquoi les êtres humains se perdent, voilà ce qui ruine notre planète : nous avons perdu le sens du vrai et du juste et donc l’essence du vivant. Or, rien n’est plus vrai que la nature, plus justement réglé qu’un écosystème, qu’un biotope, ou qu’un corps vivant…

Aidons donc Claire Nouvian dans ses combats aquatiques, car si les océans meurent, nous mourrons tous avec eux de la même façon que nous sommes tous nés des premières mers…

Notre grand rêve à la Collapsologie Académie : un moratoire international où toutes les pêches industrielles du monde seraient stoppées pendant trois ans. Les bateaux de pêche seraient convertis en bateaux nettoyeurs ou en bateaux d’analyse ou en bateaux-hôpitaux pour les espèces halieutiques. Une vaste campagne mondiale sous la surveillance des marines militaires du monde également partiellement reconverties.

Imaginez le travail que pourrait effectuer un porte-avions et son armada avec des filets adaptés au ramassage des plastiques sur le vortex de déchets dans le pacifique Nord ? Bien entendu tous les pêcheurs seraient dédommagés par l’ONU au regard de leurs CA et salaires des trois dernières années. Personne n’y perdrait rien. Les marins continueraient à partir en mer, mais pour la bonne cause. L’honneur et les intérêts de chaque partie seraient sauvés, la bravoure des pêcheurs utilisée de façon vertueuse et les océans se régénéreraient.

Ce rêve et ce défi sont aussi immenses que nos océans. C’est le propre des rêves et des défis, non ? D’autant que l’humanité a aujourd’hui besoin de grands projets pour se rassembler, pour se ressembler au-delà de ses diversités !

© Franck Sallaberry pour La Collapsologie Académie.

© Collapsologie Académie