Espérer le meilleur, vous préparer au pire

La nature a horreur du vide… Chère Sophia Aram.

La nature a horreur du vide… Chère Sophia Aram.

Nous sommes souvent admiratifs de vos chroniques chère Sophia, mais ce coup de gueule ressemble à une mise en abîme où « une enfant gâtée » comme vous dites, critique les autres enfants gâtés… Les Ouin Ouin comme vous les appelez… Ceux effectivement qui prennent un air blasé pour dire qu’ils reviennent d’un week-end à New-York ou d’un Trip à Dubay, comme s’ils revenaient de Monoprix pour bien faire comprendre aux autres qu’ils ne boxent pas dans la même catégorie, ceux qui mettent en scène leur vie de couple ou de famille si trépidante et heureuse versus celle de ceux qui sont juste vrais et s’engueulent de temps en temps, car la vie n’est pas simple… Cette première crise a révélé des héros, des lâches et des salauds… Il y en aura d’autres et pour renouer avec votre chronique, ceux qui ne seront pas devenus adultes, ceux qui prennent des pauses, celles qui parlent toutes curieusement du nez avec un accent traînant aussi mièvre que travaillé pour faire hype, ces enfants gâtés souvent immatures et stupides, ceux portant des tee-shirts et des casquettes d’ados à 50 ans passés pour faire cool et cacher leurs bourrelets ou leur calvitie, ceux qui ne le méritent pas, mais que la vie a gâtés jusqu’ici dans des secteurs souvent aussi urbains et superficiels que la pub, la com, la mode, les médias, le consulting sans idée, le faux journalisme, le coaching bidon, l’art sans art, les médias complaisants, le design creux, bref la cuculture business sans intelligence et sans âme, (nous ne parlons pas des rares grands, mais de l’armée des sans talent qui les singent) tous ceux que l’on appelle de façon superfétatoire les « créateurs de symboles », ceux qui prétendent que l’argent n’est pas important mais qui ne courent qu’après, ceux pour qui tous les peuples du monde méritent d’être sauvés sauf le leur, ceux qui prennent un air pontifiant et grave pour créer du vide très chèrement facturé, ceux qui se sont enfermés dans des caricatures bobo d’eux même sans s’en rendre compte : disparaîtront, tout simplement, car la nature est impartiale, cruelle et déteste le vide… Nous vous semblerons sévères, nous pouvons l’être, car la vie l’est. Nous avons certainement nos propres défauts, mais nous évitons ceux qui précèdent et que nous avons nous même parfois portés. Car nous savons désormais que la nature nous met sur un même pied d’égalité, n’écoute pas nos mensonges, nos grades, nos postes, nos salaires, elle ne mesure que nos actes, nos attentions, notre respect pour elle, notre façon de poser le pied sur terre, de marcher avec douceur, avec rudesse ou de trébucher. La nature donne la vie et donne la mort, la nature montre le vrai et montre le faux, la nature montre le juste et l’injuste : c’est cela la grande vérité.

Tout est vite fini pour l’individu ou la civilisation qui l’oublie trop longtemps…

© Franck Sallaberry pour L’Académie de Collapsologie.

la nature a horreur du vide, chère Sophia Aram ; )