Nommé en mai 2017 au ministère d’Etat de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot avait prévenu qu’il se donnait un an pour juger de son utilité au sein du gouvernement d’Edouard Philippe. Tout au long des quinze mois de son engagement politique, il a connu des victoires et des déceptions, l’obligeant parfois à certains compromis qui ont finalement eu raison de sa bonne volonté.

Nicolas Hulot est un enfant gâté de la vie qui a sillonné le monde pour son émission Ushuaïa. En montrant des endroits sublimes à trois générations de Français, il a sensibilisé des millions de personnes à la beauté et à la fragilité de notre planète. Ce faisant, il a fait naître une véritable sensibilité écologique en France et cela est à son crédit.

Un enfant gâté de la vie… Et conscient de l’être…

Certes, son bilan carbone personnel et le rôle qu’il a joué dans l’explosion du tourisme de masse contribuant à dénaturer les endroits qu’il avait fait découvrir ne jouent pas en sa faveur.

Cependant, son action a fait renaître et renforcé un courant écologique dont il n’a jamais vraiment cherché à être une icône ou un leader. Un peu à la manière d’un Jean-Jacques Goldman de l’écologie, écrivant pour les autres, mais rare dans ses apparitions. Une éminence verte…

Une éminence verte…

Avec la Fondation Nicolas Hulot, ce dernier a sensibilisé et influencé de nombreux hommes politiques, de droite comme de gauche, en refusant pendant longtemps tout poste gouvernemental.

Son passage au gouvernement d’Edouard Philippe a été difficile, en des temps difficiles, et le travail de sape des lobbies qu’il menaçait a eu raison de lui. On se souvient de la révélation de l’existence de ses neuf engins à moteur, dont six voitures. De son patrimoine total déclaré qui se montait à plus de 7 millions d’euros. Auquel s’ajoutait sa société Eole, qui encaisse ses droits d’auteurs et les royalties des produits dérivés Ushuaïa et dont la valeur est estimée à 3,1 millions d’euros, tandis que le total de ses contrats d’assurance-vie, instruments financiers, comptes courants et produits d’épargne atteignait environ 1,17 million d’euros.

Les attaques personnelles des lobbies des pollueurs…

Et alors ? Faut-il être un loser fauché pour être écologiste ? Faut-il avoir honte en France d’avoir du succès et de l’argent s’il est honnêtement gagné ? D’avoir eu une meilleure idée que les concurrents ? D’avoir osé quand les autres préféraient jouer au loto ? Le mouvement écologique ne peut-il pas aussi compter des millionnaires autant que des punks à chien, des zadistes et des babas nostalgiques d’un mai 68 dénaturé par ceux, devenus de puissants bobos façon Serge July (que nous apprécions par ailleurs), qui l’ont inspiré ? Nicolas Hulot, ce n’est ni Bernard Arnaud, ni François Pinault, ni Arnaud Lagardère, ni Xavier Niel, ni Patrick Drahi tout de même…

Une grande figure de l’écologie politique malgré lui…

Selon notre académie Nicolas Hulot est une grande figure de l’écologie en France. La maturité lui a fait du bien. Son passage en politique, comme sa démission soudaine et désabusée, sont de véritables actes politiques. Le signe que les temps changent… Que nous ne pouvons pas attendre grand-chose des gouvernants en place… Même si Edouard Philippe a découvert le livre Collapse de Jared Diamond. So What ? Qu’en a-t-il fait ? Juste un peu de green washing politique pendant les européennes ? C’est bien dommage…

Ce qu’est hélas devenu François de Rugy est la preuve du pouvoir corrupteur du bleu sur le vert… Comment un homme intelligent peut se renier, trahir sa cause, sans même le comprendre… Encore bien dommage.

Ainsi, que vous l’aimiez ou non, notre équipe vous invite à réfléchir à l’éveil écologique que Nicolas Hulot a contribué à faire émerger dans votre conscience. Selon nous, il est sans égal dans notre pays. Il nous faudrait beaucoup d’autres Nicolas Hulot qui a fait sa part dans le combat pour une nouvelle espérance verte… Qui sera le prochain ou la prochaine ?